Steve Witkoff, l’envoyé spécial américain, doit rencontrer ce week-end le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et des dirigeants européens à Berlin.
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La Russie affirme avoir frappé des installations ukrainiennes avec des missiles hypersoniques
Le ministère de la défense russe a assuré samedi avoir mené une « frappe massive » dans la nuit contre des installations de l’armée et du secteur énergétique en Ukraine, utilisant notamment des missiles hypersoniques Kinjal, en « réponse aux attaques terroristes de l’Ukraine contre des cibles civiles en Russie ».
En Russie, deux morts dans une attaque de drones contre un immeuble résidentiel, selon les autorités locales
Deux personnes ont été tuées samedi à la suite d’une attaque de drones ukrainiens contre un immeuble résidentiel à Saratov, dans le centre de la Russie, ont affirmé les autorités locales. Plusieurs appartements ont également été endommagés, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Saratov, Roman Busargin.
Saratov est située sur la Volga, face à la ville d’Engels, qui abrite une importante base militaire russe. Kiev l’a déjà attaquée avec des drones, mais la Russie en abat une grande partie et les autorités font rarement état de victimes.
Des frappes russes sur l’Ukraine ont privé des milliers de personnes d’électricité, selon Volodymyr Zelensky
Des frappes russes dans la nuit ont endommagé plus d’une douzaine d’installations civiles en Ukraine et privé des milliers de personnes d’électricité dans sept régions, a déclaré samedi le président Volodymyr Zelensky.
« Il est important que chacun voie maintenant ce que fait la Russie ... car il ne s’agit clairement pas de mettre fin à la guerre », a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant qu’« ils visent toujours à détruire notre État et à infliger le plus de souffrance à notre peuple ».
Neuf soldats nord-coréens sont morts en participant à des opérations de déminage dans l’oblast de Koursk, en Russie
Lors d’une cérémonie de bienvenue pour les soldats nord-coréens du 528ᵉ régiment du génie qui ont passé cent vingt jours dans l’oblast de Koursk (Russie), à Pyongyang, le 12 décembre 2025, sur une photo diffusée par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA). Une unité militaire nord-coréenne a été déployée pendant quatre mois pour déminer l’oblast russe de Koursk, mission au cours de laquelle neuf soldats ont été tués.
Selon l’agence officielle KCNA, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a présidé, vendredi, une cérémonie de bienvenue pour les soldats du 528e régiment du génie qui ont passé cent vingt jours dans l’oblast de Koursk, qui avait été partiellement occupée par les forces ukrainiennes entre août 2024 et le printemps 2025, et a annoncé « la perte déchirante de neuf vies » au cours de cette mission.
Le dirigeant a décerné aux neuf victimes le titre de « héros de la République populaire démocratique de Corée » et d’autres distinctions afin de « rendre un hommage éternel à leur bravoure », a ajouté KCNA.
En juin, la Russie avait annoncé le déploiement de 1 000 soldats du génie et d’environ 5 000 ouvriers nord-coréens pour « la reconstruction de l’oblast de Koursk », repris à l’Ukraine deux mois plus tôt par les forces russes avec l’aide d’un contingent nord-coréen. La participation de ces soldats à des opérations de déminage avait été confirmée en novembre, photos à l’appui, par le journal officiel du ministère de la défense russe.
Kim Jong-un, lors d’une cérémonie de bienvenue pour les soldats nord-coréens du 528ᵉ régiment du génie qui ont passé cent vingt jours dans l’oblast de Koursk (Russie), à Pyongyang, le 12 décembre 2025, sur une photo diffusée par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA). L’envoyé spécial américain va rencontrer Volodymyr Zelensky et des Européens à Berlin
Steve Witkoff, l’envoyé spécial américain, rencontrera ce week-end le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et des dirigeants européens à Berlin, a fait savoir, à l’Agence France-Presse, un responsable de la Maison Blanche, confirmant une information du Wall Street Journal.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, doit recevoir le président ukrainien ainsi que plusieurs dirigeants européens, ceux de l’Union européenne et de l’OTAN, sur fond d’un intense ballet diplomatique visant à mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, alors que les Etats-Unis accentuent leur pression sur Kiev pour parvenir à un accord.
Les discussions se sont accélérées avec le plan pour résoudre la guerre, qui reprenait des exigences majeures de Moscou, présenté par l’administration américaine il y a près de trois semaines. Kiev a remis, de son côté, une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions. « Il s’agit avant tout de [savoir] quelles concessions territoriales l’Ukraine est prête à faire », a déclaré M. Merz, jeudi à Berlin.
Les Européens et les Ukrainiens ont demandé aux Américains des « garanties de sécurité » avant toute négociation territoriale dans l’est de l’Ukraine occupée par les Russes, a déclaré la présidence française, vendredi.
Selon Volodymyr Zelensky, les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l’essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par Moscou dans le sud de l’Ukraine.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Bonsoir Valentin 12,
Merci pour votre question. Pour des élections, la sécurité des électeurs et la possibilité de voter sont primordiales. Toutefois, en période de guerre, ces conditions sont très difficiles à réunir, ce qui complexifie grandement la mise en place de ce scrutin, voulu par le président américain, Donald Trump.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que l’Ukraine pourrait être prête à tenir des élections dans les « soixante à quatre-vingt-dix prochains jours », mais sous réserve d’obtenir de la part des Américains et des Européens de véritables garanties de sécurité protégeant le pays des bombardements et des assauts russes sur le front. « Comment procéder [à des élections] en cas d’attaque de missiles ? », a-t-il interrogé.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations à ce sujet, je vous renvoie vers l’article ci-dessous.
Pour contourner un possible veto de la Hongrie de Viktor Orban, les Etats membres ont eu recours à un article du traité sur le fonctionnement de l’Union relatif à la stabilité économique en cas de crise aiguë, afin de geler les actifs souverains russes en Europe jusqu’à la fin de la guerre.
L’armée ukrainienne revendique une frappe contre une importante raffinerie de pétrole russe
L’état-major de l’armée ukrainienne a revendiqué, vendredi sur Telegram, la frappe qui a touché dans la nuit de jeudi à vendredi la raffinerie de pétrole Slavneft-Yanos, dans la ville de Iaroslav (📍), à 250 kilomètres au nord-est de Moscou. « Il s’agit de l’une des plus grandes raffineries des occupants, capable de traiter 15 millions de tonnes de pétrole et de condensats de pétrole par an, a ajouté l’état-major de l’armée ukrainienne. Elle participe à l’approvisionnement des forces armées des envahisseurs russes. »
La chaîne Telegram russe Astra avait posté dans la matinée des photos et une vidéo de ce qu’elle présentait comme la raffinerie Slavneft-Yanos.
En outre, les forces ukrainiennes ont affirmé avoir pris pour cible un dépôt de munitions russe près du village d’Avdiïvka, ville de l’oblast Donetsk dont l’armée russe s’est emparée en 2024, ainsi qu’« une concentration de forces ennemies » à Myrnohrad et Rodynske, toujours dans l’oblast de Donetsk, sans plus de détails.
Le point sur la situation, vendredi 12 décembre à 21 heures
- L’Union européenne (UE) s’est accordée sur l’immobilisation des actifs souverains russes en Europe aussi longtemps que nécessaire, a annoncé sur X Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Cela évite à l’UE de devoir renouveler tous les six mois cette immobilisation par un vote à l’unanimité, au risque de se heurter au veto de pays prorusses, à commencer par la Hongrie.
- Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré vendredi s’être rendu auprès des troupes ukrainiennes dans le secteur de la ville importante de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, où il est allé féliciter les soldats du pays. Un peu plus tôt, la brigade ukrainienne Khartiia avait affirmé avoir repris aux troupes russes les localités de Kindrachivka et de Radkivka, ainsi que des quartiers du nord de Koupiansk, que la Russie a affirmé avoir conquise en novembre. Selon cette source, plus de 200 soldats russes y seraient encerclés.
- A la suite de la parution d’un article du Monde, qui rapportait, hier, que l’Ukraine est prête à accepter une zone démilitarisée dans le Donbass, la présidence ukrainienne juge aujourd’hui que l’interprétation du Monde est « incorrecte », ajoutant, sans démentir l’existence de réflexions sur une zone tampon, qu’« il est possible de discuter de différentes choses, mais que la question est toujours dans les détails ».
- De son côté, Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la police russe et la garde nationale resteront dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, pour surveiller cette région industrielle stratégique, même si un accord de paix mettait fin à la guerre − une possibilité qui sera probablement rejetée par les responsables ukrainiens alors que les négociations menées par les Etats-Unis se poursuivent.
- Volodymyr Zelensky sera reçu, lundi à Berlin, par le chancelier allemand, Friedrich Merz. De « nombreux » dirigeants de pays européens, de l’Union européenne et de l’OTAN y sont également attendus.
- Au moins 226 civils ont été tués par l’armée russe en Ukraine en novembre et 952 blessés, selon les chiffres publiés, vendredi, par la Mission d’observation des Nations unies en Ukraine. En cause, selon l’instance : « L’intensification des attaques menées par les forces armées russes contre les infrastructures énergétiques. »
- Les autorités ukrainiennes ont accusé la Russie d’être à l’origine d’une frappe qui a endommagé un navire civil turc, vendredi, dans le port de Tchornomorsk, situé au sud-ouest d’Odessa, sans faire de blessés. Ankara a appelé à « suspendre » les attaques visant les infrastructures énergétiques et portuaires.
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La justice russe condamne à des peines de prison le procureur et des juges de la Cour pénale internationale in absentia
La justice russe a condamné, vendredi, in absentia à des peines de prison le procureur général et des juges de la Cour pénale internationale (CPI), notamment pour avoir émis des « mandats d’arrêt illégaux » contre des responsables russes dont Vladimir Poutine.
« Le procureur de la CPI, Karim Khan, a illégalement lancé des poursuites contre des citoyens russes à La Haye », a statué vendredi un tribunal de Moscou. Il a « donné instructions aux juges de la cour d’émettre des mandats d’arrêt illégaux », a-t-elle ajouté. M. Khan a été condamné in absentia à quinze ans de détention, et huit membres de la CPI, dont son ancien président Piotr Hofmanski, ont été condamnés à des peines allant de trois ans et demi à quinze ans de détention.
En 2023, le procureur général de la CPI, Karim Khan, avait émis un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour le crime de guerre présumé de déportation illégale d’enfants, dans le cadre de l’offensive menée par Moscou en Ukraine. Elle avait émis l’année suivante des mandats d’arrêt contre le chef d’état-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov, et contre Sergueï Choïgou, ministre de la défense jusqu’en mai 2024, pour crimes de guerre et crime contre l’humanité présumés.
M. Khan s’est par ailleurs mis en retrait de ses fonctions en mai dernier après l’ouverture d’une enquête interne contre lui pour faute présumée, selon des médias une affaire de harcèlement sexuel à l’encontre d’une collaboratrice. Il a quitté temporairement ses fonctions, le temps d’une enquête le visant sur des allégations d’abus sexuels, des accusations qu’il nie.
Ankara appelle à une « suspension » des attaques contre les ports après qu’un navire civil turc a été endommagé près d’Odessa
« Nous insistons une fois de plus sur l’importance d’un cessez-le-feu immédiat entre la Russie et l’Ukraine et réaffirmons la nécessité d’un accord visant à prévenir toute escalade en mer Noire, notamment en garantissant la sécurité de la navigation et en suspendant les attaques visant les infrastructures énergétiques et portuaires », a déclaré, vendredi, le ministère des affaires étrangères turc dans un communiqué. Un peu plus tôt, les autorités ukrainiennes avaient fait état de l’endommagement d’un navire de transport turc par une frappe aérienne russe près de la ville portuaire ukrainienne d’Odessa, qui borde la mer Noire.
L’UE donne son accord à l’immobilisation des actifs souverains russes en Europe aussi longtemps que nécessaire
L’Union européenne (UE) s’est accordée, vendredi, sur l’immobilisation des actifs souverains russes en Europe aussi longtemps que nécessaire, a annoncé, vendredi sur X, Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Cela évite à l’UE de devoir renouveler tous les six mois cette immobilisation par un vote à l’unanimité, au risque de se heurter au veto de pays prorusses, à commencer par la Hongrie.
« L’UE vient de décider de geler indéfiniment les avoirs russes, a déclaré Mme Kallas. Cette mesure garantit que jusqu’à 210 milliards d’euros de fonds russes resteront sur le sol de l’UE, à moins que la Russie ne verse intégralement à l’Ukraine les réparations pour les dommages qu’elle a causés. Nous continuerons à accroître la pression sur la Russie jusqu’à ce qu’elle prenne les négociations au sérieux. » Elle a ajouté qu’un Conseil européen, qui se tiendra la semaine prochaine, sera « crucial pour garantir les besoins financiers de l’Ukraine pour les années à venir ».
Jean-Noël Barrot, le ministre des affaires étrangères français, s’est aussi rapidement félicité de la nouvelle : « C’est fait : la Russie sera privée de ses actifs placés en Europe jusqu’à ce qu’elle cesse sa guerre d’agression et verse des réparations à l’Ukraine, a-t-il également réagi sur X. Personne ne décidera à la place des Européens du sort de ces fonds. »
Dans un post sur Facebook, vendredi matin, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, avait anticipé ce choix qu’il a jugé « illégal » et qui, selon lui, va causer « des dommages irréparables » à l’UE. « L’Etat de droit sera aboli et les dirigeants européens se placeront au-dessus des règles », avait-il jugé.
Un navire civil endommagé par une frappe russe dans un port près d’Odessa, selon Volodymyr Zelensky
Un navire civil a été endommagé dans le port de Tchornomorsk, situé au sud-ouest d’Odessa, après que « l’armée russe a lancé une frappe de missiles sur notre région d’Odessa », a déclaré vendredi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur ses comptes de réseaux sociaux.
Il s’agit d’un navire turc, a précisé sur Telegram Oleksii Kuleba, vice-premier ministre chargé de la reconstruction, selon qui il n’y a pas de victimes. Le propriétaire du bateau, un armateur turc, a expliqué dans un communiqué que son navire, le M/V Cenk T, « qui transporte des camions entièrement chargés de fruits frais, de légumes et de denrées alimentaires sur la route Karasu-Odessa, a été victime d’une attaque aérienne aujourd’hui à 16 heures, heure locale [15 heures à Paris], peu après avoir accosté au port de Tchornomorsk ». Une autre frappe russe a touché le port d’Odessa, a affirmé Oleksii Kuleba, où elle a blessé un employé d’une entreprise privée et endommagé un chargeur de conteneurs.
« Cela prouve une fois de plus que les Russes non seulement refusent de prendre suffisamment au sérieux l’opportunité diplomatique qui s’offre actuellement, mais qu’ils poursuivent également la guerre visant précisément à détruire la vie normale en Ukraine », a dénoncé M. Zelensky, qui rappelle que des infrastructures énergétiques dans l’oblast d’Odessa ont également été visées pendant la nuit, provoquant des coupures d’électricité et des interruptions d’approvisionnement en eau.
Au moins 226 civils tués et 952 blessés en Ukraine en novembre par l’armée russe, selon une mission de l’ONU
Au moins 226 civils ont été tués par l’armée russe en Ukraine en novembre et 952 blessés, selon les chiffres publiés, vendredi, par la Mission d’observation des Nations unies en Ukraine (HRMMU). En cause selon l’instance, « l’intensification des attaques menées par les forces armées russes contre les infrastructures énergétiques ».
« L’utilisation par les forces armées russes de puissants missiles à longue portée et de drones dans des zones urbaines densément peuplées [est] responsable de plus de la moitié des victimes civiles », note le HRMMU.
Sans oublier, souligne Danielle Bell, la cheffe de la mission, que « des millions de familles subissent actuellement de longues périodes sans électricité, sans chauffage et sans eau, des conditions difficiles qui s’aggravent à mesure que les jours raccourcissent et que les températures baissent ».
L’Allemagne accuse la Russie d’une cyberattaque contre la sécurité aérienne et d’ingérence électorale, l’ambassade russe à Berlin dément
L’Allemagne a attribué à la Russie, vendredi, une « attaque informatique » visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu’une « campagne » de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes, et a convoqué l’ambassadeur russe à Berlin pour répondre de ces accusations.
« Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque » informatique commise en août 2024 contre la sécurité aérienne allemande, que Berlin « attribue clairement (…) au collectif de hackeurs APT 28, également connu sous le nom de Fancy Bear », a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères allemand lors d’un point presse régulier.
« Deuxièmement, nous pouvons aujourd’hui affirmer de manière formelle que la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d’influencer et de déstabiliser tant la dernière élection au Bundestag [Parlement allemand, en février] que, de façon continue, les affaires intérieures de la République fédérale d’Allemagne », a-t-il poursuivi.
Ce que l’ambassade russe à Berlin a démenti. « L’ambassadeur de Russie a catégoriquement rejeté les accusations d’implication de structures étatiques russes dans ces incidents et, de manière générale, dans les activités de groupes de hackeurs », a fait savoir la représentation diplomatique russe dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre « hybride » contre eux − un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage et des campagnes de désinformation. Berlin détient des « preuves absolument solides » de l’implication de Moscou dans ces deux affaires, mais ne les détaillera pas, pour protéger le travail de ses services de renseignement, a affirmé le porte-parole. Ce dernier a également annoncé, « en étroite concertation avec nos partenaires européens, une série de mesures de rétorsion afin de faire payer à la Russie le prix de ses attaques hybrides ».
Les garanties de sécurité, un « préalable » à tout accord de paix, affirme à l’AFP l’ambassadrice ukrainienne auprès de l’OTAN
« Si, pour certains de nos partenaires, l’essentiel est de conclure l’accord puis de régler les garanties de sécurité, pour nous, c’est désormais une condition préalable à la conclusion de l’accord », a expliqué vendredi à l’Agence France-Presse (AFP) Alyona Getmanchuk, l’ambassadrice ukrainienne auprès de l’OTAN.
Et, pour qu’elles soient vraiment efficaces, il faudra qu’elles soient contenues dans un document « juridiquement contraignant », sous forme d’un « traité avec les Etats-Unis et peut-être avec un certain nombre d’Etats européens, une coalition de volontaires », a-t-elle précisé. Ce texte devra aussi contenir un « langage suffisamment solide, proche » de celui précisé dans l’article 5 du traité de l’OTAN, qui prévoit une assistance mutuelle de chaque allié en cas de conflit, a encore énoncé Mme Getmanchuk.
Les garanties de sécurité ne seront toutefois efficaces qu’avec le soutien des Etats-Unis, qui reste à ce stade encore très flou. « Ce que nous devons clairement comprendre maintenant, c’est ce que pourrait être le filet de sécurité [backstop en anglais] des Etats-Unis dans ce contexte », a déclaré l’ambassadrice.
Concernant le soutien européen à l’Ukraine, cette dernière a souligné combien cruciales étaient pour son pays les discussions en cours autour d’une utilisation des avoirs gelés russes pour financer un « prêt de réparation » en faveur de Kiev. « S’il y a un véritable changement de paradigme en ce moment, c’est à propos du prêt pour les réparations », a-t-elle assuré. Il contribuera à « changer les calculs de [Vladimir] Poutine. Il comprendra que l’Ukraine ne s’effondrera pas comme il l’espère et comme la propagande russe tente de le faire croire au public russe et à certains de nos partenaires », a-t-elle souligné.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne doivent en discuter jeudi et vendredi prochains à Bruxelles.
Plus de 200 soldats russes encerclés à Koupiansk, selon les forces ukrainiennes
Dans le message où elle annonce la reconquête d’une partie du nord de Koupiansk et la coupure des voies d’approvisionnement russes, la 13e brigade de la garde nationale ukrainienne annonce que « plus de 200 occupants » y sont « encerclés ».
La carte tenue à jour par les analystes ukrainiens du site DeepState ne montre plus que quelques poches russes isolées, alors qu’une partie du nord de la ville et deux saillants s’étirant vers le centre y apparaissaient la veille comme des zones occupées. Les villages situés au nord-ouest de Koupiansk y sont, en outre, représentés comme des « zones libérées » (en bleu). Dans l’après-midi, Volodymyr Zelensky a affirmé, sur ses réseaux sociaux, s’être rendu sur place pour féliciter ses troupes.
Les blogueurs militaires russes du canal Telegram « Journal d’un parachutiste » affirment, quant à eux, qu’il s’agit d’une « opération de communication » et dementent la coupure des voies d’approvisionnement. « Actuellement, nos troupes repoussent l’attaque ennemie. Les combats se poursuivent et de telles situations sont courantes dans les batailles : attaques, contre-attaques », ajoutent-ils.
Capture d’écran de la carte du site ukrainien DeepState centrée sur Koupiansk à la date du 12 décembre.
Capture d’écran de la carte du site ukrainien DeepState centrée sur Koupiansk à la date du 11 décembre. Volodymyr Zelensky attendu lundi à Berlin, confirme la chancellerie allemande
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est attendu lundi à Berlin, avec des dirigeants européens, a fait savoir, vendredi, la chancellerie allemande, ce qui confirme une information de l’Agence France-Presse (AFP). « Si la situation sécuritaire le permet, il sera là », avait auparavant déclaré à l’AFP un haut responsable sous le couvert de l’anonymat.
Recep Tayyip Erdogan plaide auprès de Vladimir Poutine pour un cessez-le-feu concernant les ports et les infrastructures énergétiques
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a plaidé vendredi lors d’un entretien au Turkménistan avec son homologue russe, Vladimir Poutine, pour un cessez-le-feu pour protéger les ports et les infrastructures énergétiques en Ukraine, a rapporté la présidence turque.
Le chef d’Etat, qui entretient des liens étroits avec Kiev et Moscou, « a suggéré qu’un cessez-le-feu limité, sur les installations énergétiques et des ports, serait bénéfique », ont fait savoir ses services dans un communiqué. M. Erdogan avait déjà jugé fin novembre, lors d’une visioconférence d’une coalition d’une trentaine de pays soutenant Kiev, qu’un tel cessez-le-feu « pourrait constituer un arrangement susceptible de créer les conditions favorables à la négociation d’un accord de paix global ».
Le président turc s’était inquiété quelques jours plus tard d’une « escalade inquiétante » en mer Noire, après des attaques, revendiquées par l’Ukraine, de pétroliers liés à la Russie au large des côtes turques.
La Turquie, membre de l’OTAN, a accueilli à trois reprises cette année des pourparlers entre Kiev et Moscou, qui n’ont pas permis d’avancée majeure mais ont débouché sur des échanges de prisonniers. La Turquie n’applique pas les sanctions occidentales à l’égard de la Russie, avec qui elle est parvenue à conserver des contacts étroits tout comme avec l’Ukraine, à qui elle fournit notamment des drones de combat depuis le début de l’invasion russe de février 2022.
Le Kremlin affirme que la police et la garde nationale resteront dans le Donbass même après la paix
Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, Vladimir Poutine, a déclaré vendredi au quotidien russe Kommersant que la police russe et la garde nationale resteront dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, pour surveiller cette région industrielle stratégique, même si un accord de paix met fin à la guerre − une possibilité qui sera probablement rejetée par les responsables ukrainiens alors que les négociations menées par les Etats-Unis se poursuivent.
Ce dernier était interrogé par le journal économique en marge d’un voyage officiel de Vladimir Poutine au Turkménistan, à la suite des déclarations au Monde du conseiller de Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podoliak. Ce dernier y affirmait, avant que la présidence ukrainienne ne parle d’une interprétation « incorrecte », que Kiev était prêt à accepter une zone démilitarisée dans le Donbass.
« Quel que soit le résultat, ce territoire appartient à la Fédération de Russie et sera sous le contrôle de nos administrations, tôt ou tard, a assuré M. Ouchakov. Tôt ou tard si ce n’est par la négociation, alors par une action militaire, ce territoire passera sous le contrôle total de la Fédération de Russie. Tout le reste en dépendra. Autrement dit, un cessez-le-feu ne pourra intervenir qu’après le retrait des troupes ukrainiennes. » Selon lui, il est « tout à fait possible qu’il n’y ait aucune troupe sur place, ni russe ni ukrainienne (…) mais il y aura la garde nationale, notre police, tout le nécessaire pour maintenir l’ordre et organiser la vie quotidienne ».
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