« Il y a un petit pincement au cœur » : à Cergy, la célèbre « Queen bee » disparaît sous les coups de pelleteuse

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C’était sans doute la fresque la plus connue de Cergy (Val-d’Oise). La « Queen bee » (« Reine des abeilles » en français) - visage de femme rose entourée d’abeilles - vient de tomber sous les coups de pelleteuse. Cette œuvre qui était devenue emblématique du quartier Grand centre n’aura pas survécu à la rénovation urbaine du secteur. Le mur sur lequel elle avait été peinte, boulevard de l’Oise, dans le passage qui conduit aux gares RER et routière, vient d’être détruit.

La fresque avait été réalisée par l’artiste Aero, lors de la seconde édition du Festival Caps Attack. Tous les deux ans, le collectif Art Osons confie en effet un secteur de Cergy aux mains expertes de graffeurs français ou internationaux. « Queen bee » avait été particulièrement remarquée. Elle avait même remporté le Golden Street Art Award 2019, décerné par le site Internet spécialisé Trompe-l-oeil.info. « Cette fresque, tout le monde en parlait encore à Aero alors forcément il y a un petit pincement au cœur », reconnaît Stéphanie du collectif Art Osons.

La fresque "Queen Bee" avait reçu le Golden Street Art Award 2019. (Archives) LP/Julie Ménard

La fresque "Queen Bee" avait reçu le Golden Street Art Award 2019. (Archives) LP/Julie Ménard

Consciente de s’attaquer à une œuvre d’art protégée par des droits d’auteur, l’agglomération de Cergy-Pontoise a cependant déjà pris des mesures pour tenter de réparer ce sacrifice nécessaire. La collectivité a proposé à l’artiste de revenir en résidence, à l’issue des travaux. Aero pourra ainsi réaliser une autre œuvre sur les nouvelles surfaces.

Le graffeur originaire de Rennes est partant. S’il faudra probablement atteindre 2027 avant de le voir travailler à cet endroit, l’expérience promet encore une fois d’être captivante. « Aero utilise une technique très particulière, il descend petit à petit un peu comme une imprimante, c’est très rare et spectaculaire », explique le collectif Art Osons.

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