Le gouvernement américain reconnaît sa responsabilité dans la collision aérienne de Washington

il y a 3 hour 1

L’administration évoque des manquements de la part des pilotes de l’armée et des contrôleurs aériens dans cet accident survenu en janvier entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire et qui avait fait 67 morts.

Des débris sont sortis, le 3 février 2025 à Arlington, en Virginie, de la rivière Potomac après la collision meurtrière d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire près de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington.

Le gouvernement américain a admis sa responsabilité dans la collision meurtrière d’un avion de ligne et d’un hélicoptère militaire à Washington en janvier, évoquant des manquements de la part des pilotes de l’armée et des contrôleurs aériens, selon un document judiciaire publié mercredi 17 décembre.

Le document de 209 pages, consulté par l’Agence France-Presse (AFP), a été déposé par le ministre de la justice dans le cadre de la procédure au civil engagée par la famille de l’une des victimes. « Les Etats-Unis reconnaissent qu’ils avaient un devoir de protection envers les plaignants, qu’ils ont manqué, causant ainsi par la suite l’accident tragique », dit-il.

La collision, qui a fait 67 morts au total, s’est produite le 29 janvier à proximité de l’aéroport Ronald-Reagan de la capitale américaine entre un hélicoptère militaire Sikorsky Black Hawk – qui effectuait un vol d’entraînement – et un Bombardier CRJ700 exploité par une filiale de la compagnie American Airlines.

Divergences

Les deux appareils se sont abîmés dans les eaux glacées du fleuve Potomac. Il s’agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu’un avion de ligne s’était écrasé peu après son décollage à New York, en novembre 2001.

Dans les documents judiciaires, le gouvernement estime que le risque de « collision dans les airs ne peut être réduit à zéro » dans l’espace aérien de Ronald-Reagan, aéroport situé au cœur de l’agglomération de Washington, au-dessus de laquelle circulent de nombreux hélicoptères. Il admet l’échec des pilotes de l’armée à « maintenir leur vigilance de manière à voir et éviter tout autre appareil », contribuant à l’accident. Le document relève aussi des actions des contrôleurs aériens en violation des règles en vigueur.

Les premiers éléments de l’enquête menée par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) ont mis en évidence des divergences dans l’altitude affichée par les différents instruments de l’hélicoptère ainsi que des difficultés de communication entre cet appareil, la tour de contrôle et l’avion de ligne.

Le Monde avec AFP

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