Le président ukrainien a par ailleurs annoncé de nouveaux pourparlers entre Washington et Kiev vendredi et samedi aux Etats-Unis.
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Deux civils tués dans l’oblast de Kherson, selon les autorités locales
Des bombardements russes ont fait deux morts et six blessés au cours de la journée écoulée dans l’oblast de Kherson, rapporte Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire régionale.
Quatre immeubles, quatre maisons particulières, un bâtiment administratif et un gazoduc ont été endommagés, précise-t-il.
Volodymyr Zelensky est arrivé à Bruxelles
Volodymyr Zelensky annonce de nouveaux pourparlers américano-ukrainiens vendredi et samedi aux Etats-Unis
« Vendredi et samedi, notre équipe [de négociateurs] sera aux Etats-Unis, elle est déjà en route (…) et les Américains les y attendent. Je ne sais pas qui d’autre pourrait être présent – peut-être y aura-t-il des Européens », a déclaré à la presse le président ukrainien.
Un Britannique condamné par Moscou à treize ans de prison pour « mercenariat »
La justice russe a condamné, jeudi, à treize ans de prison un ressortissant britannique accusé de « mercenariat » pour avoir combattu pour Kiev sur le front ukrainien, a annoncé le Parquet général russe dans un communiqué. La Cour suprême de Donetsk a reconnu coupable Hayden Davies, fait prisonnier en 2024.
Selon une vidéo publiée par le parquet, Hayden Davies, légèrement barbu et vêtu d’une veste sportive noire, a écouté le verdict dans la cage métallique réservée aux accusés. Interrogé par le tribunal grâce à une interprète, il a affirmé en anglais être arrivé en Ukraine par la Pologne et avoir gagné « un salaire très bas, environ 500 dollars [environ 426 euros] » par mois.
Selon le parquet russe, M. Davies est arrivé en août 2024 en Ukraine, où il a suivi une formation militaire avant de participer aux combats. D’après la presse britannique, Hayden Davies, 31 ans, est originaire de Southampton, ville portuaire du sud de l’Angleterre.
La Russie considère systématiquement les étrangers combattant au sein des troupes ukrainiennes comme des « mercenaires », ce que punit la loi russe. Depuis 2022, plusieurs étrangers ont été jugés par des tribunaux situés dans les territoires ukrainiens contrôlés par la Russie.
L’absence de décision sur les avoirs russes poserait « un gros problème » à l’Ukraine, dit Volodymyr Zelensky
Kiev aura un « gros problème » si les dirigeants de l’Union européenne ne parviennent pas à un accord sur l’utilisation des avoirs russes gelés, a averti, jeudi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui s’adressait à des journalistes avant de se rendre à Bruxelles.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Le ministère de la défense russe annonce l’interception de 77 drones ukrainiens
Soixante-dix-sept drones ukrainiens ont été interceptés la nuit dernière en Russie et dans les territoires occupés d’Ukraine, dont 31 dans l’oblast de Briansk, 5 au-dessus de la mer Noire, 4 en Crimée, 4 dans l’oblast de Belgorod et 3 dans celui de Rostov, annonce le ministre de la défense.
Douze sites touchés dans la nuit par des drones russes, selon l’armée ukrainienne
Soixante-trois des 82 drones russes lancés entre 18 heures et 8 h 30 ont été interceptés ou détournés par brouillage, annonce l’armée de l’air ukrainienne. Ceux qui ont échappé à la défense aérienne ont touché 12 sites et des débris sont tombés sur 8 autres, précise-t-elle, sans les localiser.
Les autorités locales font état de sept blessés à Odessa et de quatre à Kryvy Rih, dans l’oblast de Dnipropetrovsk. Un site de production d’électricité a par ailleurs été touché dans l’oblast de Mykolaïv.
Infographie diffusée jeudi par l’armée de l’air ukrainienne. Les Vingt-Sept « ne quitteront » pas le sommet européen sans solution financière
Les dirigeants de l’Union européenne ne quitteront pas le sommet organisé jeudi 18 décembre à Bruxelles sans accord pour financer l’Ukraine, a déclaré à la presse la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Nous devons trouver une solution aujourd’hui », a affirmé la dirigeante de l’exécutif européen, tout en disant « soutenir totalement les demandes belges que les risques associés au prêt de réparations soient partagés par nous tous ». Ce montage financier impliquerait de mobiliser les avoirs russes gelés pour financer un prêt à l’Ukraine.
Avoirs russes gelés : la Belgique refuse d’assumer les risques seule
La Belgique refuse d’être « seule » à assumer les risques d’un prêt de l’Union européenne à l’Ukraine s’appuyant sur les avoirs russes gelés sur son territoire, a réaffirmé jeudi le premier ministre belge, Bart De Wever, avant le sommet au cours duquel ce sujet sera notamment abordé.
« On a besoin d’un parachute avant de sauter. Si on nous demande de sauter, on saute tous ensemble », a-t-il déclaré en exigeant des garanties de la part de tous les autres Etats membres pour partager le risque en cas de problème.
« La Belgique continue à demander que l’Union européenne, et non la Belgique seule, assume la pleine responsabilité financière pour l’ensemble du risque, qui reste inconnu à ce jour », a souligné Bart De Wever. « Pour être clair, je n’ai jamais vu un texte qui pourrait me séduire et marquer l’accord de la Belgique. J’espère peut-être le voir aujourd’hui, mais je ne l’ai pas encore vu », a-t-il insisté.
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L’utilisation des avoirs russes gelés au cœur du sommet de l’UE à Bruxelles, jeudi
Face aux Etats-Unis, l’Union européenne (UE) joue une part de sa crédibilité lors d’un sommet de ses dirigeants jeudi à Bruxelles, où sont attendues des décisions cruciales et difficiles sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour aider l’Ukraine.
Les Européens se sont engagés à assurer, au cours des deux prochaines années, l’essentiel du soutien financier et militaire à Kiev, après la fermeture du robinet américain décidée par Donald Trump. Et s’il n’y a pas de décision, l’Ukraine sera à court d’argent dès le premier trimestre 2026.
« Si nous n’arrivons pas à le faire, la capacité d’action de l’Union européenne sera gravement compromise pour des années, et même plus longtemps », a mis en garde le chancelier allemand, Friedrich Merz, en début de semaine.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fera le déplacement à Bruxelles pour convaincre ses alliés européens de l’importance de cette décision, après près de quatre ans de guerre.
Deux options sont officiellement sur la table. L’UE pourrait emprunter, mais plusieurs pays y sont très réticents, dont l’Allemagne, et au moins un Etat membre, la Hongrie, s’y oppose totalement. Or, une telle décision requiert l’unanimité.
Reste alors un recours aux avoirs gelés russes, dont l’essentiel, 210 milliards d’euros, se trouve en Belgique, sous le contrôle de la société Euroclear, institution financière basée à Bruxelles. Ces avoirs permettraient de financer un « prêt de réparation » en faveur de Kiev de 90 milliards d’euros, voire davantage si nécessaire.
Une très large majorité des pays de l’UE y sont favorables. Et pour cause : cette solution ne coûte rien au contribuable, elle envoie un signal fort sur l’engagement des Européens aux côtés de l’Ukraine et un message clair d’indépendance au moment où ces avoirs sont aussi un enjeu des pourparlers de paix conduits par Washington.
Les avoirs russes « peuvent changer la donne pour l’Europe et pour l’Ukraine », a insisté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen à Strasbourg. C’est « le moment de l’indépendance de l’Europe », a-t-elle martelé.
Encore faut-il convaincre la Belgique, qui détient la clé du coffre. Son premier ministre, Bart De Wever, ne cesse de le rappeler : pas question que son pays soit le seul à payer les pots cassés en cas de représailles juridiques et financières de Moscou.
La Maison Blanche confirme une rencontre à Miami entre émissaires russes et américains
Une rencontre entre émissaires russes et américains sur la guerre en Ukraine aura lieu ce week-end à Miami, en Floride, a annoncé un responsable de la Maison Blanche.
La présidence américaine n’a fourni aucun détail sur la composition des délégations. Selon le site Politico, les Etats-Unis seront représentés par l’émissaire pour l’Ukraine, Steve Witkoff, et le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, tandis que la Russie devrait envoyer l’émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev.
Cette nouvelle séance de pourparlers se tiendra après que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a constaté des « progrès » vers un compromis entre Kiev et Washington sur le contenu d’un plan à proposer à Moscou pour mettre fin aux combats, après des rencontres à Berlin dimanche et lundi entre responsables américains, ukrainiens et européens.
Les détails du plan américain après qu’il a été remanié à Berlin avec les Ukrainiens ne sont pas connus, mais Kiev avait fait savoir qu’il impliquait des concessions territoriales de sa part.
Le document originel de Washington avait été perçu par Kiev et les Européens comme largement favorable aux positions du Kremlin.
En Russie, trois morts dans une attaque de drones sur un port de la mer d’Azov
Une attaque de drones visant la zone portuaire russe de Rostov-sur-le-Don, sur la mer d’Azov, a fait trois morts, a fait savoir le gouverneur régional, Iouri Slioussar.
L’attaque a provoqué un incendie sur un cargo dans le port de la capitale régionale, tuant deux membres d’équipage et en blessant trois, a précisé le responsable sur son compte Telegram. L’incendie a été maîtrisé, selon lui. Dans la localité de Bataïsk, voisine des installations portuaires, un civil est mort et six autres ont été blessés, a-t-il ajouté.
En riposte aux bombardements quotidiens dont son territoire est la cible depuis près de quatre ans, l’Ukraine envoie des dizaines de drones chaque nuit vers le territoire russe, concentrant ses attaques sur les infrastructures énergétiques qui permettent à Moscou de financer son offensive.
Ces dernières semaines, l’Ukraine a revendiqué des attaques de drones navals contre des pétroliers liés à la Russie dans la mer Noire. Elle a aussi attaqué des ports russes, dont celui de Novorossiïsk, près duquel un important terminal pétrolier avait été forcé d’interrompre ses activités à la fin de novembre.
Le point sur la situation, mercredi 17 décembre, à 23 heures
- Volodymyr Zelensky est attendu, jeudi, à Bruxelles pour convaincre les Européens d’utiliser les avoirs russes gelés, Washington faisant pression pour qu’ils renoncent à cette idée. La Russie se prépare à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, a averti le président ukrainien.
- Friedrich Merz appelle l’Union européenne (UE) à utiliser les avoirs russes gelés pour « intensifier la pression sur [Vladimir] Poutine ». Lundi, il avait déjà jugé que l’UE serait durablement discréditée si elle n’arrivait pas à s’entendre sur l’utilisation de ces avoirs.
- L’Allemagne vote un budget record de 83 milliards d’euros pour renforcer la Bundeswehr face à la menace russe.
- Vladimir Poutine compare les dirigeants européens à des porcelets. Il les accuse de s’être rangés aux côtés de l’administration de Joe Biden, à qui il reproche d’avoir « délibérément conduit la situation vers un conflit armé », estimant que Washington pensait pouvoir affaiblir, voire détruire, la Russie en peu de temps.
- De nouvelles discussions entre les Etats-Unis et la Russie sont prévues à Miami rapporte Politico. Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, Rustem Umerov, devrait également rencontrer la délégation américaine avant l’ouverture de ces pourparlers.
- Le Sénat américain adopte un budget de la défense de 901 milliards de dollars (767 milliards d’euros), en augmentation de 5 milliards par rapport à l’année précédente, et prévoit d’accorder 800 millions de dollars à l’Ukraine qui seront utilisés dans le cadre d’un programme permettant d’acheter des armes destinées à l’armée ukrainienne auprès d’entreprises américaines.
De nouvelles discussions entre les Etats-Unis et la Russie sont prévues à Miami
Des représentants des Etats-Unis et de la Russie devraient se rencontrer à Miami le week-end prochain dans le cadre des efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre, rapporte Politico. Ces discussions font suite aux pourparlers de Berlin entre responsables américains, ukrainiens et européens sur des garanties de sécurité.
La délégation russe devrait inclure le directeur du fonds souverain russe, Kirill Dmitriev, selon une source proche du dossier. Côté américain, l’émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, ainsi que le gendre du président, Jared Kushner, sont attendus.
Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, Rustem Umerov, devrait également rencontrer la délégation américaine avant l’ouverture des pourparlers américano-russes, selon Politico.
Trente-deux blessés dans les frappes russes sur Zaporijia et ses environs
Trente-deux personnes ont été blessées lors d’une attaque russe contre la ville de Zaporijia et ses environs, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Selon Ivan Fedorov, chef de l’administration militaire de l’oblast de Zaporijia, le nombre de victimes continue d’augmenter, des habitants du centre régional se présentant encore pour recevoir des soins médicaux.
Les Russes ont attaqué Zaporijia, mercredi, à l’aide de bombes aériennes guidées, détruisant plusieurs immeubles d’habitation et endommageant une infrastructure ainsi qu’un établissement scolaire, selon les autorités.
Le Sénat américain adopte un budget de la défense prévoyant un soutien à l’Ukraine
Le Sénat américain a approuvé, mercredi, un projet de loi prévoyant de porter le budget de la défense à 901 milliards de dollars (767 milliards d’euros), en augmentation de 5 milliards par rapport à l’année précédente, et inclut un soutien à l’Ukraine.
Ce projet de loi de plus de 3 000 pages, le National Defense Authorization Act (ou NDAA), a été adopté par 77 voix contre 20. Le texte va maintenant être envoyé au président américain, Donald Trump, qui devrait le promulguer. Le NDAA pour 2026 prévoit d’accorder 800 millions de dollars à l’Ukraine qui seront utilisés dans le cadre d’un programme permettant d’acheter des armes destinées à l’armée ukrainienne auprès d’entreprises américaines. Le texte prévoit également d’accorder 175 millions de dollars pour soutenir la défense de la Lettonie, de la Lituanie et de l’Estonie.
Le nombre de soldats américains déployés en Europe ne pourra pas être réduit à moins de 76 000 et il sera impossible pour le commandant des forces des Etats-Unis en Europe de renoncer au titre de commandant suprême des forces alliées en Europe, selon le texte. La Chambre des représentants avait adopté le texte la semaine dernière.
La Russie se prépare à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, selon Volodymyr Zelensky
Alors que Moscou affiche sa détermination, le président ukrainien a estimé mercredi 17 décembre que la Russie se préparait à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, après que son homologue russe, Vladimir Poutine, a affirmé que les objectifs de Moscou dans le pays seraient « sans aucun doute atteints ». « Nous avons entendu un nouveau signal de Moscou disant qu’ils se préparent à faire de l’année prochaine une nouvelle année de guerre », a déclaré le président ukrainien dans son allocution quotidienne.
« Il est important que nos partenaires en prennent conscience et qu’ils réagissent, notamment nos partenaires aux Etats-Unis, qui affirment souvent que la Russie prétend vouloir mettre fin à la guerre », a souligné M. Zelensky.
Selon lui, les autorités russes tentent de « saper la diplomatie » en cherchant « diverses formulations » dans les propositions en cours de négociations « pour dissimuler leur désir de détruire l’Ukraine et les Ukrainiens » et « leur volonté de légitimer le vol de notre territoire ».
Dans la matinée, Vladimir Poutine a déclaré que les objectifs de l’invasion russe de l’Ukraine seraient « sans aucun doute atteints », notamment les objectifs territoriaux.
Réagissant à ces propos, M. Zelensky a estimé, qu’après l’Ukraine, Moscou pourrait s’en prendre aux territoires d’autres pays européens que « certains en Russie pourraient un jour désigner comme leurs prétendues terres historiques ». Le président ajoute : « Nous attendons également que nos représentants poursuivent cette semaine les discussions et les rencontres avec l’équipe américaine sur les mesures susceptibles de conduire à la paix et à une sécurité garantie. »
Vladimir Poutine compare les dirigeants européens à des… porcelets
Vladimir Poutine prononce un discours lors d’une réunion élargie du collège du ministère de la défense russe, au Centre national de commandement de la défense, à Moscou, le 17 décembre 2025. Au début du mois de décembre, Donald Trump a étrillé les dirigeants de l’Europe, estimant « qu’ils sont faibles (…) qu’ils veulent être tellement politiquement corrects. (…) Je pense qu’ils ne savent pas quoi faire ». Mais Vladimir Poutine n’est pas en reste. Mercredi, au cours d’une réunion avec des responsables du ministère de la défense à Moscou, il a puisé dans le répertoire de Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et ancien président, coutumier des éructations verbales sur les réseaux sociaux.
Il s’en est pris aux dirigeants européens : « Les porcelets européens [подсвинки est le pluriel de подсвинок] se sont immédiatement joints au travail de la précédente administration américaine, espérant tirer profit de l’effondrement de notre pays », a-t-il affirmé. Il les accuse de s’être rangés aux côtés de l’administration de Joe Biden, à qui il reproche d’avoir « délibérément conduit la situation vers un conflit armé », estimant que Washington pensait pouvoir affaiblir, voire détruire, la Russie en peu de temps.
Dmitri Medvedev a déjà employé ce terme en novembre 2022 pour désigner les élites occidentales, notamment dans des messages publiés sur Telegram puis en février 2024, dans un entretien aux médias russes. En avril 2025, lors d’une intervention devant des écoliers, il a intégré l’expression « porcelets grognants » à une présentation regroupant ses citations les plus mémorables.
En 2013, lors d’une émission en direct, le président Vladimir Poutine a qualifié le maire d’Omsk, Viatcheslav Dvorakovski, de… « petit cochon ». En 2014, Vladimir Poutine avait une nouvelle fois employé l’expression de « petits cochons », sans référence directe à l’Europe mais dans une métaphore évoquant le rôle de la Russie sur la scène internationale.
Les propos de Vladimir Poutine posent un défi de traduction pour la presse étrangère, selon le linguiste et professeur d’anglais Alexeï Boldachov interrogé par le site Life.ru (pro-Kremlin). Selon lui, « le terme « подсвинок » constitue en russe une insulte marquée, à connotation méprisante et déshumanisante ». Il poursuit : « En anglais, les traductions les plus proches seraient “European pig” [cochon européen] ou “little European pig”, sans toutefois restituer pleinement le poids culturel de l’expression originale. » Et d’ajouter : « Des équivalents plus agressifs comme “European scumbag” ou “European slime” pourraient être utilisés dans certains contextes, mais feraient disparaître la métaphore animale. »
Interrogé par le site d’information Gazeta.ru, le philologue Pavel Baldytsine, professeur à l’Université d’État de Moscou, explique que ce terme renvoie à une hiérarchie animale dans laquelle un « grand cochon » domine un troupeau, les « petits » occupant une position subordonnée. Selon lui, le mot n’est pas péjoratif en soi dans son sens technique, mais devient humiliant lorsqu’il est appliqué à des personnes. Il estime que l’usage de cette expression s’inscrit dans la vision développée de longue date par Vladimir Poutine, selon laquelle les pays européens agiraient dans le sillage des États-Unis, aujourd’hui sous l’influence de Donald Trump.
Zelensky attendu à Bruxelles pour convaincre les Européens d’utiliser les avoirs russes gelés, Washington faisant pression pour qu’ils renoncent à cette idée
Un haut responsable ukrainien a affirmé mercredi à l’Agence France-Presse (AFP) que le gouvernement de Donald Trump faisait « pression » sur les pays européens pour qu’ils « renoncent à l’idée » d’utiliser les avoirs russes gelés dans l’UE afin d’aider l’Ukraine.
« Sept pays ne soutiennent déjà pas publiquement cette idée », a poursuivi ce responsable, sous couvert d’anonymat, ajoutant que le président Volodymyr Zelensky se rendait à Bruxelles pour convaincre les Européens, réunis jeudi et vendredi en sommet, d’utiliser ces actifs.
Quelque 210 milliards d’euros de la Banque centrale russe sont actuellement immobilisés dans l’UE. Ils ont été gelés par les Occidentaux après l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Dans la première version du plan du président américain pour mettre fin au conflit en Ukraine, diffusée à la fin de novembre, il était proposé de remettre une partie de ces avoirs aux Etats-Unis et au Kremlin pour différents projets. Même si ce plan a été amendé depuis à plusieurs reprises, cette position initiale montre que les Etats-Unis semblent vouloir utiliser ces avoirs en tant que monnaie d’échange pour parvenir à un accord, en soulevant la possibilité que Moscou puisse récupérer une partie des énormes sommes en jeu.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promeut un plan visant à utiliser les avoirs gelés russes pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d’euros au cours des deux prochaines années mais cette initiative se heurte à une opposition farouche de la Belgique, qui héberge la majeure partie de ces fonds. Elle redoute des représailles russes ou d’être le seul pays à payer les pots cassés, notamment en cas d’action en justice.
L’Allemagne vote un budget record de 83 milliards d’euros pour renforcer la Bundeswehr face à la menace russe
Les députés allemands ont approuvé mercredi une nouvelle enveloppe de près de 50 milliards d’euros pour équiper l’armée allemande qui en a un besoin urgent face à la menace russe, selon le ministère de la défense.
Ce volant de dépenses approuvé par la commission de la défense de la chambre basse du Parlement porte les projets d’armement de la Bundeswehr en 2025 à près de 83 milliards d’euros, un niveau historique selon le ministère qui y voit « un signal fort » à l’OTAN et à ses partenaires.
« L’Allemagne va de l’avant. Nous remplissons nos obligations au sein de l’Alliance de manière fiable et assumons notre responsabilité en matière de sécurité et de paix en Europe », ajoute le ministère.
Avec cette enveloppe, le budget de grands projets d’armement de la Bundeswehr a atteint de nouveau un niveau record, et ce, pour la troisième année d’affilée.
Les investissements dans l’armée servent « un objectif clair, à savoir la sécurité effective de notre pays et le rétablissement complet de notre capacité de dissuasion et de défense », a déclaré le ministre de la défense allemand, Boris Pistorius, après la réunion de la commission de la défense.
Les projets d’acquisition adoptés concernent aussi bien l’armée de terre, de l’air, la marine ainsi que l’espace et le cyberespace. Ils vont des uniformes des soldats aux munitions en passant par des véhicules de reconnaissance et de combat, détaille un communiqué.
L’armée va notamment commander des systèmes de défense aérienne Patriot, de fabrication américaine, et Iris-T, de fabrication européenne, ainsi que des blindés de combat d’infanterie Puma.
Premier soutien de l’Ukraine en Europe, l’Allemagne a amorcé après l’invasion du pays par la Russie en février 2022 un tournant historique de sa politique de défense.
Face aux inquiétudes croissantes concernant le désengagement américain en Europe, le chancelier Friedrich Merz, qui a pris ses fonctions en mai, a décidé d’exempter les dépenses de défense des règles strictes en matière d’endettement afin d’accélérer le renforcement des capacités militaires allemandes. Le dirigeant conservateur a promis de bâtir l’armée conventionnelle la « plus puissante d’Europe » pour contrer la menace russe.
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