Politique. Les parlementaires accuse notamment dans son rapport des élus La France insoumise de "complaisance, voire de soutien actif à des individus proches des mouvements islamistes".
Publié le 17/12/2025 à 16:26

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, le 6 décembre 2025 à Paris
afp.com/Bertrand GUAY
Une commission d'enquête parlementaire, voulue par la droite, sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, a accusé ce mercredi 17 décembre dans son rapport La France insoumise de "proximités" avec "des individus propageant l'idéologie islamiste", tout en reconnaissant l'absence de "liens structurés démontrables". Le mouvement de gauche radicale a critiqué à de multiples reprises cette commission, qu'il estime "instrumentalisée" pour lui nuire.
La commission d'enquête présidée par Xavier Breton (LR) accuse dans son rapport des élus LFI de "complaisance, voire de soutien actif à des individus proches des mouvements islamistes". "S'il n'y a pas a priori de liens structurés démontrables à ce jour entre les partis politiques et les mouvements islamistes, il existe bien des connivences et des proximités affichées entre certains élus, principalement du mouvement La France insoumise, et des individus promouvant cette idéologie", peut-on encore lire dans le document, dont le rapporteur est le ciottiste Matthieu Bloch. La commission accuse aussi LFI d'être "une cible privilégiée pour les stratégies d'entrisme mises en œuvre par des individus promouvant l'idéologie islamiste".
Jean-luc Mélenchon, leader de LFI et cible principale de la commission, a été auditionné début décembre. Il avait estimé que son mouvement avait déjà été "innocenté" par les travaux de la commission et clamé que LFI "n'acceptera(it) jamais l'entrisme religieux".
La mise en place de cette commission d'enquête, voulue par le groupe LR de Laurent Wauquiez, a connu de nombreux soubresauts et provoqué de vives réactions dans la classe politique, notamment car elle ne comporte aucun élu issu de la gauche dans son bureau. Elle a auditionné une trentaine de personnes, dont des universitaires, des sondeurs, le directeur du renseignement de la préfecture de police de Paris et le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez. Outre Jean-Luc Mélenchon, la seule cheffe de parti convoquée a été la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier. "Cette commission n'avait qu'un seul objectif: devenir une commission d'inquisition politique à notre encontre", a estimé LFI dans un communiqué diffusé mardi, avant la publication du rapport.
Les auditions des services de renseignement ont "démontré l'absence totale de lien entre la France Insoumise et des organisations terroristes, a fortiori de fanatiques religieux", a insisté le mouvement. LFI s'est au contraire félicitée de l'écho qu'a eu l'audience de Jean-Luc Mélenchon devant la commission. Entre sa diffusion sur des chaînes TV "et la rediffusion sur nos réseaux sociaux, cette audition a cumulé plus de 30 millions de vues: l'un des meilleurs meetings que nous ait offert Laurent Wauquiez!".

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