Raymond Devos, entre le mystère et l’absurde

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CHRONIQUE - La lecture des sketchs de Devos maintes fois vus et entendus sur scène permet de comprendre les ressorts littéraires auxquels il avait recours.

Pourquoi le spectacle de Stanislas Roquette sur saint Augustin fait-il tant penser à Raymond Devos ? Sur la scène du Théâtre de Poche, l’acteur récite, joue, illustre un chapitre des Confessions consacré au temps : temps, éternité, passé, présent, futur, le grand évêque réfléchit à ces notions vertigineuses qui lui font sentir le mystère de Dieu et de la Création. 
Explorant inlassablement ces notions, Roquette manie les mots d’Augustin, les récite, et son interprétation illustre combien celui-ci, qui était rhétoricien, tentait de faire rentrer l’infini dans le fini de son intelligence. Au risque de se cogner au mur de sa nature humaine. L’exercice est prodigieux. Bien sûr, on ne mettra pas Augustin d’Hippone et Raymond Devos sur le même plan, mais on conviendra que ce dernier a repris dans son art de jongler avec les mots quelque chose du procédé par lequel le grand évêque d’Hippone réfléchissait.

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Dans L’Esprit faussé, Devos manie les alternatives (cette cravate-ci ou cette cravate-là)…

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Le Figaro

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