Reporters sans frontières, un arbitre des élégances médiatiques aux partis pris embarrassants

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Reporters sans frontières est à l’origine d’une norme baptisée «Journalism Trust Initiative», qui a reçu en novembre le soutien appuyé du président de la République.

Reporters sans frontières est à l’origine d’une norme baptisée «Journalism Trust Initiative», qui a reçu en novembre le soutien appuyé du président de la République. BERTRAND GUAY / AFP

RÉCIT - L’ONG qui fête ses 40 ans fait face à une intense polémique, après le souhait émis par Emmanuel Macron d’étendre à tous les médias français la certification des médias proposée par Reporters sans frontières. Au risque de dénaturer sa mission d’origine : défendre la liberté d’informer, partout dans le monde.

Pour ses 40 ans, c’est un cadeau d’anniversaire dont l’ONG se serait volontiers passé : à peine ses bougies soufflées, à la Gaîté Lyrique où elle organisait un festival en son honneur avec de nombreuses personnalités des médias, Reporters sans frontières (RSF) s’est retrouvée au cœur de deux polémiques successives qui ont écorné l’image de l’organisation. D’abord cité à plusieurs reprises par le président de la République dans sa tournée auprès des lecteurs de la presse régionale, le travail initié par RSF pour établir une norme définissant quels sont les médias dignes de confiance a été perçu par les différents partis de droite comme participant d’une volonté d’instaurer une «vérité officielle» - selon les termes d’une pétition lancée par Les Républicains.

Ce soupçon n’est pas allé en s’arrangeant lorsqu’à l’appui d’une émission de «Complément d’enquête» à charge contre CNEWS, France 2 s’est précisément appuyée sur un rapport de RSF reprochant à la chaîne d’information du groupe Bolloré son manque de pluralisme - des accusations immédiatement écartées par l’Arcom, qui a contredit les résultats de Reporters sans frontières en contestant la méthode employée pour mesurer le pluralisme à l’antenne.

Voici donc l’ONG fragilisée, et même désavouée par le régulateur public, au moment même où…

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Le Figaro

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