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Avec sa dalle VA incurvée de 34 pouces au format 21:9, une définition UWQHD (3440 x 1440 pixels) et un taux de rafraîchissement de 240 Hz, le Iiyama G-Master GCB3486WQSCP veut s’imposer comme l'écran ultrawide de référence sous les 400 € pour les joueurs.
Le Iiyama G-Master Gold Phoenix GCB3486WQSCP est la version améliorée du GCB3482WQSU, un modèle que nous avions particulièrement apprécié pour son excellent rapport qualité/prix en ultrawide 34 pouces. Iiyama reprend la même recette, soit une dalle VA incurvée 1500R au format 21:9 et à la définition UWQHD (3440 x 1440 pixels), poussant cette fois le curseur côté performance gaming, mais pas uniquement.
La grosse évolution vient du taux de rafraîchissement qui grimpe de 120 Hz à 240 Hz. Sur un écran de cette taille, cela promet une fluidité bien meilleure pour les joueurs compétitifs, tout en conservant l’immersion propre au 21:9.
© Les Numériques
Ce modèle profite aussi d’un port USB-C avec une charge allant jusqu’à 95 W, sans oublier la compatibilité FreeSync Premium. Ce moniteur profite donc d'une fiche technique très sympathique pour un tarif d’environ 350 € plutôt agressif. Sur le papier, il vise donc les joueurs qui veulent profiter d’un très grand écran bon tout faire, sans craquer pour un modèle Oled bien plus onéreux.
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ErgonomieLa carte de la discrétion
Pas de surprise côté design. Le G-Master GCB3486WQSCP reprend le style très classique de la gamme gaming de Iiyama. Plastique noir mat partout, lignes sages, aucun éclairage RGB ni fantaisie côté esthétique : on est clairement face à un moniteur qui préfère se faire oublier sur le bureau plutôt que d’imiter les vaisseaux spatiaux de certaines marques concurrentes.
La sobriété sans RGB. © Les Numériques
Le pied est relativement massif et occupe une assez grande profondeur sur le bureau (27,5 cm). Il est assez pratique au quotidien grâce à plusieurs réglages. Ainsi, la hauteur est ajustable, l’écran peut être incliné d’avant en arrière (pivot vertical), mais il ne pivote pas sur lui-même en rotation horizontale. Comme souvent sur les ultrawides, il n’y a pas non plus de mode portrait, ce qui serait de toute façon peu exploitable sur un 34 pouces 21:9.
On peut régler la hauteur et l'inclinaison, mais pas le faire pivoter. © Les Numériques
La courbure 1500R est identique à celle du précédent modèle et constitue un bon compromis : suffisamment marquée pour accentuer l’immersion et mieux épouser le champ de vision, sans tomber dans l’effet très enveloppant de certaines dalles plus incurvées. Que ce soit pour afficher deux ou trois fenêtres côte à côte en bureautique ou pour se plonger dans un jeu de course ou de simulation, le format fonctionne toujours aussi bien.
© Les Numériques
Côté connectique, ce moniteur dispose d'à peu près tout ce qu’il faut. On retrouve deux ports HDMI 2.1 capables de gérer sans problème 3440 x 1440 pixels à haut taux de rafraîchissement, un port DisplayPort, deux ports USB-A, un port USB-B, un port Ethernet, ainsi qu’un port USB-C compatible DisplayPort avec une charge pouvant monter jusqu’à 95 W. Cette dernière est un vrai plus par rapport au GCB3482WQSU qui se contentait d’une charge symbolique. On peut ici brancher un ordinateur portable ou un smartphone, tout en profitant du grand écran. Une sortie casque complète l’ensemble.
La connectique est très complète. © Les Numériques
Le moniteur embarque également des haut-parleurs intégrés. Comme souvent, ils se contenteront d’un usage d’appoint, mais c’est toujours appréciable d’avoir du son sans devoir systématiquement brancher un casque. Pour jouer et profiter pleinement de ses films, un casque ou des enceintes dédiées restent toutefois vivement recommandés.
Le menu de réglage est assez sommaire. © Les Numériques
La navigation dans l’OSD est octroyée à un joystick situé à l’arrière du moniteur. C’est aujourd’hui la solution la plus pratique et Iiyama ne déroge pas à cette bonne habitude. Effectivement, on navigue rapidement entre les différents modes d’image, les réglages de réactivité ou les options de synchronisation, bien plus facilement qu’avec une rangée de boutons.
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Qualité d'imageQue demander de plus
Comme sur le précédent modèle, Iiyama propose plusieurs profils d’image prédéfinis, mais pas de mode sRGB, ce qui est assez étrange. Le G-Master GCB3486WQSCP s’en sort déjà correctement en sortie de carton. Nous avons mesuré un delta E moyen en SDR à 3, ce qui signifie que les dérives colorimétriques restent globalement contenues. Certaines nuances sont encore nettement imparfaites avec des delta E qui peuvent grimper à 6. Les créateurs devront donc calibrer le moniteur pour l’utiliser sereinement en vidéo, graphisme ou photo notamment.
Le gamma moyen s’établit pour sa part à 2,1, une valeur un peu trop claire par rapport à la référence attendue (autour de 2,2-2,4) et pas vraiment stable. Concrètement, cela se traduit par des gris clairs légèrement plus lumineux que prévu, mais rien de dramatique en pratique.
Comparer les photos
La température de couleur moyenne n’est pas non plus des plus stables à 6600 K, mais elle est très proche de la norme vidéo de 6500 K. Le contraste atteint 2960:1 grâce à la dalle VA du moniteur, une valeur solide qui permet d’obtenir des noirs nettement plus profonds que sur la plupart des dalles IPS. On n’atteint évidemment pas les records de l’Oled, mais c’est déjà très bon. Les angles de vision ne sont évidemment pas fameux avec les dalles VA, mais a priori, on ne risque pas de trop s’écarter du centre puisque la dalle est incurvée.
La luminosité maximale en SDR atteint 565 cd/m², ce qui laisse une très large marge de manœuvre. Même dans une pièce bien éclairée, il sera possible de conserver une bonne lisibilité sans pousser le rétroéclairage dans ses derniers retranchements.
La dalle mate affiche une réflectance de 19 % dans la norme de ce que l’on attend d’un moniteur moderne. Certains modèles font un peu mieux, mais on demeure loin du comportement d’une dalle brillante. Les reflets directs sont correctement atténués et ne deviennent gênants que si une source lumineuse est placée juste en face de l’écran.
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HDR
Le G-Master GCB3486WQSCP est compatible HDR10, mais pas HDR10+ ni Dolby Vision, situation classique pour un moniteur PC. Bonne nouvelle, le suivi de la courbe EOTF est plutôt sérieux : la courbe est globalement bien respectée, même si le moniteur a tendance à rester légèrement au-dessus, offrant un rendu un peu plus lumineux que la référence. On est loin des comportements aberrants du GCB3482WQSU en HDR.
À gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre de 10 % ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre de 10 %. © Les Numériques
Le pic de luminosité en HDR est de 560 cd/m², très proche des valeurs relevées en SDR. Cela reste modeste comparé à certains téléviseurs ou quelques écrans HDR haut de gamme, mais pour un moniteur gaming, c’est tout à fait correct !
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Côté colorimétrie, le G-Master GCB3486WQSCP couvre 97,3 % de l’espace Rec.709, 92,4 % du DCI-P3 et 68,9 % du Rec.2020. Des chiffres solides pour une dalle VA, suffisants pour profiter d’une palette élargie en HDR dans les jeux et films compatibles. Le delta E moyen en HDR se situe à 3,1, ce qui est plutôt bon signe : les dérives sont maîtrisées et l’on profite d’un rendu globalement plus cohérent que celui du précédent modèle, qui souffrait d’une colorimétrie HDR très approximative.
A gauche, la couverture de l'espace DCI-P3 et à droite, le REC-2020.
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RéactivitéUne belle flèche
Avec son taux de rafraîchissement à 240 Hz, le G-Master GCB3486WQSCP entre clairement dans la cour des grands par rapport à son petit frère, qui était limité à 120 Hz. Le gamer pourra donc profiter des titres multijoueurs du moment (Battlefield 6, Call of Duty, Arc Raiders, Fortnite, Apex, etc.) avec une grosse réactivité. La dalle incurvée permet aussi de renforcer un peu l'immersion et sera idéale pour les jeux de course et de simulation.
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Nous avons mesuré une rémanence de 8,5 ms typique d’un modèle gaming. On n’atteint pas les temps de réponse fulgurants de l’Oled, mais c’est excellent. L’input lag est par ailleurs particulièrement contenu : 9,6 ms en Full HD 60 Hz et seulement 4,5 ms en Full HD 120 Hz. En pratique, cela signifie qu’il n’y a quasiment aucun délai perceptible entre l’action sur une souris ou manette et sa répercussion à l’écran.
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Le support de la technologie FreeSync Premium permet de synchroniser la fréquence de rafraîchissement de l’écran avec le framerate de la carte graphique. Cela limitera efficacement le tearing (déchirement de l’image) et les micro-saccades quand le nombre d’images par seconde (i/s) fluctue.
Consommation
Le Iiyama G-Master GCB3486WQSCP “brûle” en moyenne 20,7 W avec une luminosité calée à 150 cd/m². Rapporté à la surface d’affichage, cela donne une consommation relative d’environ 76,7 W/m². C’est nettement inférieur à la moyenne de notre comparatif et un bon point pour ce modèle.
© Les Numériques
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Points forts
Format ultrawide 21:9 immersif.
Rafraîchissement 240 Hz très fluide.
Bon contraste.
Connectique moderne USB-C 95 W.
Input lag très faible.
Points faibles
Colorimétrie qui pourrait être meilleure.
Pas de rotation horizontale du pied.
Pas de prise en charge HDR10+ ou Dolby Vision.
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
Le Iiyama G-Master GCB3486WQSCP est un excellent moniteur ultra large. Avec un taux de rafraîchissement à 240 Hz, l’USB-C capable de charger un portable à 95 W, une bonne gestion du HDR et un contraste solide de la dalle VA, il est très polyvalent. On regrette une colorimétrie imparfaite, mais il y a sinon assez peu de reproche à adresser à ce modèle. Si vous cherchez un ultrawide 34 pouces pour jouer, travailler et profiter de vos contenus dans de bonnes conditions, c'est une valeur sûre.
Face à la concurrence
Face au Iiyama GCB3482WQSU plus d'entrée de gamme, le G-Master GCB3486WQSCP se positionne clairement comme la version “plus aboutie”. Le prix augmente — on passe d’environ 260 € à 350 € —, mais l'utilisateur gagne un rafraîchissement à 240 Hz, une meilleure colorimétrie HDR et un port USB-C à 95 W. Pour les joueurs qui veulent un écran plus polyvalent et durable, le surcoût se justifie donc largement. Le Philips Evnia 34M2C5501A est une bonne alternative qui mise davantage sur le design, mais il est limité à 180 Hz. Face aux modèles Oled tels que l’Alienware AW3425DW, le G-Master GCB3486WQSCP ne peut évidemment pas rivaliser sur le contraste infini, la réactivité quasi instantanée ou l’intensité du HDR. En revanche, il coûte moins de la moitié du prix de ce dernier.
Sous-Notes
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Ergonomie
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Qualité d'image
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Réactivité
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Consommation

il y a 2 day
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