Réservé aux abonnés

RÉCIT - En 1995, le rugby cédait aux sirènes de l’argent. Trois ans plus tard, le championnat de France devenait à son tour professionnel. Une réussite remarquable. Mais encore des fragilités économiques à résorber.
C’est à deux pas du Figaro, dans un hôtel du boulevard Haussmann, dans le 9e arrondissement de Paris, que, ce 27 août 1995, le Français Bernard Lapasset, alors à la tête de la Fédération internationale de rugby, annonce la rupture, la révolution, même. Poussé par les Anglo-Saxons, le rugby devient (enfin) professionnel. L’ovalie tricolore, confite dans l’amateurisme marron et les potentats de terroir, mettra, elle, trois années à basculer. Trois longues années de guéguerre entre les pro et les anti, de polémiques stériles, d’arguments d’un autre temps.
Le paradoxe veut que ce soit la ministre des Sports de l’époque, Marie-George Buffet, encartée au Parti communiste, qui sifflera la fin de ces querelles picrocholines pour imposer la constitution d’une ligue professionnelle. La Ligue nationale de rugby (LNR) voit officiellement le jour le 16 mai 1998, lors d’un vote des élus de la Fédération française (FFR), parangon du rugby amateur, réunis en assemblée générale à Chambéry. Le 24 juillet…

il y a 1 day
4



