Agnès Buzyn: «la hausse des dépenses de santé n’est pas soutenable»

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Agnès Buzyn, ancienne ministre de la santé et ancienne candidate Renaissance aux municipales à Paris en 2020.

Agnès Buzyn, ancienne ministre de la santé et ancienne candidate Renaissance aux municipales à Paris en 2020. JC MARMARA / Le Figaro

ENTRETIEN - L’ancienne ministre de la santé, qui a rejoint la Cour des comptes, publie Demain, notre santé aux éditions Plon. Elle y évoque un système de santé «à bout de souffle» et propose des pistes de réforme, pour alerter les futurs présidentiables.

LE FIGARO. - Flambée des arrêts maladie, crise de l’hôpital... Après 10 ministres de la santé en 8 ans, les problèmes restent les mêmes. Pourquoi ne parvient-on pas à réformer ?

AGNÈS BUZYN. - Notre système de santé ne répond plus aux besoins de nos concitoyens. D’abord, nous manquons de soignants. La population a considérablement vieilli, 14 millions de personnes souffrent de maladies chroniques, les problèmes médicaux et sociaux sont de plus en plus intriqués. Tout cela appelle des organisations nouvelles. Lorsque j’étais ministre, nous avons renforcé les organisations territoriales et pluriprofessionnelles, mais force est de constater que la transformation est trop lente.

Où faudrait-il agir en priorité?

Il s’avère que la façon dont nous allouons les ressources au système de santé n’est pas en cohérence avec les objectifs de la transformation. En clair, le mode de rémunération des professionnels libéraux et le mode de financement des hôpitaux à l’activité ne favorisent pas la qualité…

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Le Figaro

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