
DÉCRYPTAGE - À l’approche d’une manifestation agricole massive à Bruxelles, la DNC a été l’étincelle qui a provoqué dans les campagnes françaises un incendie difficile à éteindre. À tel point que le patron de la FNSEA a dû sortir de son silence pour appeler au calme.
À six jours d’une grande manifestation des syndicats agricoles à Bruxelles, où sont attendus des centaines de tracteurs et plusieurs milliers de manifestants de 25 pays de l’Union, la colère est très forte chez les paysans français. Et tous les ferments sont réunis pour attiser un peu plus leur frustration. Initié à l’origine par la Fédération des syndicats agricoles européens à laquelle adhèrent notamment la FNSEA et les Jeunes agriculteurs pour empêcher la signature de l’accord avec le Mercosur - elle devrait avoir lieu le 20 décembre -, ce rendez-vous cristallise aujourd’hui d’autres motifs de contestations et d’inquiétudes.
La DNC, une goutte d’eau supplémentaire
Le premier concerne le protocole de lutte par le gouvernement contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine. « Il existe un climat de défiance des paysans de plus en plus grand vis-à-vis des pouvoirs publics français et des autorités européennes au regard de leur manque de vision sur l’avenir de l’agriculture, explique Arnaud Rousseau, président de la FNSEA

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