La mort de Mehdi Kessaci à Marseille a provoqué une onde de choc dans la lutte contre le trafic de drogue. Le gouvernement organise mercredi un débat à l’Assemblée sur la situation du narcotrafic en France. Nos journalistes vont répondre à vos questions.

Live animé par Grégor Brandy

La signalisation d’un point de vente de stupéfiants dans les quartiers nord de Marseille, le 26 novembre 2025. - LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » La signalisation d’un point de vente de stupéfiants dans les quartiers nord de Marseille, le 26 novembre 2025. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Posez votre question à la rédaction :

Ecrivez votre message ici

« Le gouvernement vous propose la mobilisation générale », déclare le premier ministre

Pour le premier ministre, ce trafic « menace la tranquillité publique, mettant en péril notre santé publique, en particulier celle des jeunes, avec une consommation de stupéfiants toujours plus importante et à un âge toujours plus précoce ». Avant de poursuivre : « Le narcotrafic est de plus en plus connecté à des filières et des réseaux criminels internationaux, obligeant nos services à s’adapter en permanence à ces nouvelles routes de la drogue. Au sein de ces réseaux. Il mobilise des trafiquants de plus en plus jeunes auxquels on demande de mener des actions de plus en plus violentes. »

Selon Sébastien Lecornu, pour combattre ces réseaux, « il faut une rupture », qui « ne peut prendre que deux formes soit la dépénalisation, soit la mobilisation générale. Le gouvernement refuse la première et vous propose la mobilisation générale ».

« La consommation [de drogues] explose en France et dans le monde », regrette Sébastien Lecornu

« Le phénomène du narcotrafic n’est pas nouveau, mais il a considérablement muté », poursuit Sébastien Lecornu. Le premier ministre rappelle que « la consommation explose en France et dans le monde avec 3,7 millions de Français qui ont déjà consommé de la cocaïne. Son marché a dépassé celui du cannabis en valeur, lequel, lui, diminue en consommation, avec pourtant 900 000 consommateurs quotidiens. Sans oublier la forte hausse des drogues de synthèse de plus en plus consommées par nos jeunes et qui touche le monde entier », souligne-t-il.

Poursuivant dans les chiffres, Sébastien Lecornu déclare que « le trafic de drogue est estimé à 6,8 milliards d’euros en 2025, soit trois fois plus qu’en 2010 et touche désormais l’ensemble du territoire, des plus petites communes rurales jusqu’aux territoires ultramarins, en passant par les centres urbains ».

« Ce fléau constitue un véritable défi de société », déclare le premier ministre au sujet du narcotrafic

« Ce fléau constitue un véritable défi de société », a affirmé Sébastien Lecornu au début de son discours sur le narcotrafic. « Il concerne l’ensemble des services de l’Etat. Plus largement, il touche tous les Français : Etat, collectivités territoriales, entreprises, (…) citoyens. Nous sommes tous concernés. Nous devons tous mener ce combat collectif », a-t-il ajouté.

Pour le premier ministre, le débat qui va avoir lieu cet après-midi à l’Assemblée nationale, « est aussi l’occasion d’envoyer un message aux réseaux criminels qui organisent ce narcotrafic. On ne les lâchera pas, on les traquera », a-t-il promis.

Sébastien Lecornu prend la parole à l’Assemblée nationale

A Marseille, dans le quartier Belsunce, une « guerre de territoire » contre le deal et ses dégâts

« On a choisi ce quartier parce qu’il était central. Maintenant, on voudrait changer. C’est beau, mais on ne se sent pas à l’aise. Il y a des tirs, des bagarres, le trafic. Il manque la sécurité… », souffle, l’air gêné, un habitant, comme désolé de critiquer cette terre d’accueil.

Sécurité. Le mot revient en boucle dans ce cœur de Marseille qui, depuis près de deux ans, se débat avec un trafic de stupéfiants très actif, une omniprésente consommation de drogue dure à ciel ouvert et une précarité qui galope.

Médiatisée par le parcours criminel d’un homme abattu par la police le 2 septembre, la situation sanitaire et sécuritaire de ce quartier du centre de Marseille est dénoncée par les habitants et les structures sociales.

A Marseille, dans le quartier Belsunce, une « guerre de territoire » contre le deal et ses dégâts

Par Gilles Rof

Des enfants qui jouent au foot, dansent ou s’initient à la boxe sur un ring flambant neuf. Des parents, dont nombre de mamans voilées, qui papotent. Et des élus municipaux qui naviguent entre les groupes, ravis de pouvoir enfin fêter l’ouverture d’un équipement promis depuis… 2010. L’inauguration, mercredi 17 septembre, du complexe sportif Pape-Diouf, du nom du président de l’Olympique de Marseille (2005-2009) mort en 2020, apporte un oxygène bienvenu à Belsunce. L’ex-journaliste, d’origine sénégalaise, a vécu, comme beaucoup de néoarrivants, dans ce quartier du centre de Marseille, entre gare Saint-Charles et Canebière. « Il y gardait ses habitudes, venait y acheter ses épices », raconte son fils Karim Diouf, invité d’honneur de la journée.

Sur Le Monde aujourd’hui

Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés

Le niveau d’usage des substances psychoactives à 16 ans, en 2024, en France et dans les pays européens

Marseille face à l’emprise du trafic de drogue : « Ils sont tellement nombreux et ils ont tellement d’argent »

Retrouvez l’enquête à Marseille de Gilles Rof et Grégoire Biseau après l’assassinat de Mehdi Kessaci.

L’évolution des quantités de drogues synthétiques saisies depuis 2013

Quelles conséquences à Marseille après l’onde de choc du meurtre de Mehdi Kessaci ?

Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, y a vu un « point de bascule ». Le premier ministre, Sébastien Lecornu, mettait, lui, en garde contre « un énorme défi de société ». Le 13 novembre, Mehdi Kessaci, le frère du militant écologiste Amine Kessaci, était tué près d’un rond-point à Marseille.

Cet assassinat, présenté comme un « crime d’intimidation » par M. Nuñez, a provoqué une onde de choc à Marseille. Quelques jours plus tard, plus de 6 000 personnes se sont rassemblées dans la cité phocéenne, sur le lieu du drame, pour rendre hommage à Mehdi Kessaci. Sa mère a pris la parole, très émue.

Un mois après, la mort de Mehdi Kessaci a-t-elle eu des répercussions à Marseille ? Notre correspondant sur place, Gilles Rof, et Grégoire Biseau, chargé du suivi de l’actualité judiciaire, sont partis plusieurs jours à Marseille pour rencontrer des habitants des cités, des acteurs sociaux, des magistrats ou encore des policiers. Qu’ont-ils constaté ? A quel point la population et les associations sont-elles confrontées à ce trafic de drogue au quotidien ? La mort de M. Kessaci a-t-elle accentué la peur chez les policiers, magistrats et militants antidrogue ? Ils répondront à vos questions à partir de 17 heures.

1 compte dès 7,99 €/mois

Sans engagement

  • Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
  • L’application La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
  • Le quotidien en version numérique dès 13 heures
Ou faire un don

Une consommation plus importante, quelle que soit la drogue

Emmanuel Macron en visite à Marseille mardi pour inaugurer un commissariat et le nouveau bâtiment de la prison des Baumettes

Emmanuel Macron, accompagné du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, lors de l’inauguration du nouveau commissariat des 13e et 14e arrondissements de Marseille, le 16 décembre 2025. Emmanuel Macron, accompagné du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, lors de l’inauguration du nouveau commissariat des 13e et 14e arrondissements de Marseille, le 16 décembre 2025.
Emmanuel Macron, lors d’une visite du nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 decembre 2025. Emmanuel Macron, lors d’une visite du nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 decembre 2025.
Emmanuel Macron, accompagné du ministre de la justice, Gérald Darmanin, lors d’une visite du nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 décembre 2025. Emmanuel Macron, accompagné du ministre de la justice, Gérald Darmanin, lors d’une visite du nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 décembre 2025.
Le nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 décembre 2025. Le nouveau bâtiment de la prison des Beaumettes, au sud de Marseille, le 16 décembre 2025.

A Marseille, Emmanuel Macron déclare une nouvelle fois la guerre au narcotrafic

Emmanuel Macron s’est rendu dans la cité phocéenne, hier, plus d’un mois après l’assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste Amine Kessaci.

Le président de la République a notamment annoncé que l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour usage de drogue « va passer à 500 euros », contre 200 euros aujourd’hui. « 500 euros, parce qu’il faut taper au portefeuille, parce que ça n’est pas festif de se droguer », a jugé le chef de l’Etat, lors d’une discussion avec des lecteurs de La Provence, à Marseille.

Actuellement, selon le code de santé publique, l’AFD est fixée à 200 euros, un montant qui peut être minoré à 150 euros si celle-ci est payée dans les quinze jours, mais majorée à 450 euros si elle n’est pas payée dans les quarante-cinq jours.

Emmanuel Macron a également déclaré vouloir traquer les têtes de réseau qui sont à l’étranger. « Je ferai [des visites] dans les prochains jours, pour aller chercher dans les pays où sont les têtes de réseaux, de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir [les] arrêter, nous les restituer », a-t-il ajouté.

C’est tout pour le moment. Merci d’avoir posé autant de questions et d’avoir suivi ce tchat. L’après-midi se poursuit avec les débats à l’Assemblée sur le narcotrafic, puis avec un autre tchat, à 17h, consacré à la situation à Marseille.

Cartel, mafia, narco-Etat… Vous êtes nombreux à souligner la diversité des termes employés pour évoquer l’état du trafic de stupéfiants en France. Plus qu’une simple querelle sémantique, le choix des mots est ici important, car la criminalité organisée peut prendre diverses formes, qui chacune apportera son lot de conséquences spécifiques et nécessitera une réponse appropriée.

Les termes « mafia » et « cartel » renvoient à des réalités historiques et géographiques différentes, le premier évoquant la Sicile des années 1980, le second la situation que connaissent les Amériques latine et centrale. Concernant la DZ Mafia, à Marseille, plusieurs connaisseurs et historiens de la criminalité pointent que malgré ce choix de nom, elle ne possède pas tous les attributs qui caractérisent une mafia.

Mon collègue Thomas Saintourens a justement écrit un article sur le sujet, et échangé avec des spécialistes, je vous recommande sa lecture.

Bonjour unclermontois,

Avec la diffusion des trafics de stupéfiants sur tous les territoires (grandes métropoles, villes moyennes, mais aussi milieu rural), les maires se retrouvent effectivement en première ligne face à cet enjeu qui touche la sécurité, la santé publique, mais aussi la qualité de vie. Les leviers sont limités pour les édiles et tournent, pour l’aspect répressif, autour de la vidéoprotection et de la mobilisation (voire l’armement) des polices municipales.

Certes, la « loi narcotrafic » promet de renforcer quelque peu leur rôle, en particulier au sujet des suspicions de blanchiment dans les commerces, mais c’est essentiellement en lien avec les préfectures et les parquets que leur mobilisation est attendue. Dès qu’il s’agit de chercher à démanteler un réseau criminel, ou de remonter vers des commanditaires, les maires sont bien impuissants, et ce sont les enquêteurs spécialisés qui sont alors mobilisés.

De même, les opérations policières liées aux homicides ou aux points de deal leur échappent. L’échéance des prochaines élections municipales est particulièrement attendue sur le sujet du narcotrafic, qui n’était d’ailleurs pas ou peu évoqué sous ce terme il y a six ans.

Non seulement cette préoccupation s’invitera dans la campagne, mais une attention toute particulière sera donnée aux pressions qui pourront être faites sur les candidats par des représentants de groupes criminels, ainsi que sur les risques de corruption et d’entrisme que pourrait représenter ce scrutin.

Thomas Saintourens

Bonjour Amarre,

L’ouverture à la légalisation ou à la dépénalisation en France de la vente et de l’usage du cannabis est actuellement une voie défendue par une minorité de députés, et ce débat est balayé d’un revers de main par l’exécutif. Les travaux à ce sujet (un rapport du CESE en 2023, un autre rapport cosigné par les députés « insoumis » Antoine Léaument et macroniste Ludovic Mendès en février 2025) restent tous lettre morte.

Pourtant, même s’il faut se garder de caricaturer certains exemples étrangers (en particulier celui des Pays-Bas, plus complexe qu’il n’y paraît, et avec des modifications significatives ces dernières années), certaines expériences sur la dépénalisation ou la légalisation, comme au Portugal et au Canada, pourraient mériter des analyses en profondeur et de potentiels essais. En tout état de cause, cet aspect a été sciemment écarté de l’écriture de la « loi narcotrafic », précisément pour la mener à terme en évitant d’ouvrir les débats sur ce sujet à fort potentiel polémique et, probablement, aux bénéfices politiques questionnables.

Thomas Saintourens

Bonjour Tom,

Vous faites référence à la réforme de la police nationale, entrée en vigueur début 2024, qui a suscité beaucoup d’oppositions dans les rangs de la police judiciaire (PJ). Les policiers qui la composent sont ceux chargés des investigations les plus complexes, dites « du haut du spectre », dont la lutte contre les réseaux du narcotrafic.

Au cœur de la réforme : le placement, sous la tutelle d’un directeur départemental, de l’ensemble des services de police locaux, dont les agents de la PJ, qui répondaient jusque-là à une direction centrale de police judiciaire. C’était précisément l’objectif de cette évolution, rompre un fonctionnement jugé trop en silo.

Il est difficile de mesurer avec précision les conséquences de cette réforme, qui peuvent grandement diverger d’un département à l’autre, d’autant plus que ces changements sont encore récents. Mais l’essentiel des policiers d’investigation n’ont de cesse de manifester leur désaccord, articulé autour de deux grands sujets.

D’une part, le placement sous un directeur départemental, le plus souvent issu non pas de la police judiciaire, mais de la voie publique, qui pourrait être tenté d’utiliser les ressources de la PJ pour éponger du « petit judiciaire », et ainsi gâcher des compétences normalement dévolues au haut du spectre. D’autre part, la départementalisation apportée par la réforme ne correspond pas aux réalités des narcotrafiquants, qui ne s’embarrassent pas de frontières administratives dans leurs déplacements, transactions et associations.

La principale certitude réside finalement dans ce que la réforme n’a pas apporté : pas de nouveaux effectifs, ni de mesures pour renforcer l’attractivité de la police judiciaire, qui, avec des conditions de travail difficiles, peine à recruter.

Arthur Carpentier

Immersion dans les quartiers nord de Marseille, avec le photographe Laurent Van der Stockt

La signalisation d’un point de vente de stupéfiants dans les quartiers nord de Marseille,  le 26 novembre 2025. La signalisation d’un point de vente de stupéfiants dans les quartiers nord de Marseille, le 26 novembre 2025.
Un guetteur en poste à l’entrée des Flamants, un ensemble d’immeubles situé dans les quartiers nord de Marseille, où des points de vente de stupéfiants sont durablement installés, le 25 novembre 2025. Un guetteur en poste à l’entrée des Flamants, un ensemble d’immeubles situé dans les quartiers nord de Marseille, où des points de vente de stupéfiants sont durablement installés, le 25 novembre 2025.
Un barrage de poubelles installé par les membres d’un réseau de trafic de stupéfiants fait office de ralentisseur, à l’entrée des Flamants, un ensemble d’immeubles situé dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025. Un barrage de poubelles installé par les membres d’un réseau de trafic de stupéfiants fait office de ralentisseur, à l’entrée des Flamants, un ensemble d’immeubles situé dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025.
Une habitante observe une opération de police aux Flamants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025. Une habitante observe une opération de police aux Flamants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025.
Lors d’une opération de police aux Flamants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025. Lors d’une opération de police aux Flamants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025.
Le fauteuil d’un guetteur, à l’entrée d’un point de vente de stupéfiants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025. Le fauteuil d’un guetteur, à l’entrée d’un point de vente de stupéfiants, dans les quartiers nord de Marseille, le 27 novembre 2025.

Bonjour Mich,

Cibler les « bourgeois des centres-villes » comme principaux responsables des trafics de drogue ne reflète pas la réalité de la consommation des substances illicites en France. Que ce soit le cannabis, la cocaïne, ou les autres drogues (héroïne, drogues de synthèse, etc.) les profils des consommateurs sont très variés, aussi bien dans leur lieu de vie que leur âge ou leur catégorie socio-profesionnelle.

A ce sujet, les dernières études de l’OFDT démontrent justement que la cocaïne – dont le prix est en baisse pour une pureté en hausse – est désormais largement diffusée dans tous les milieux sociaux et les professions. Cette drogue, comme les autres substances « stimulantes », correspond d’ailleurs aussi à des contraintes professionnelles de productivité et de performance, ouvrant ainsi ce débat au-delà de la consommation considérée parfois comme liée au simple « plaisir » dans le discours politique.

Thomas Saintourens

Bonjour Stan,

le marché licite de tabac permet en effet à l’Etat d’imposer certaines mesures de sensibilisation aux producteurs, dont le fameux « Fumer tue » sur les paquets de cigarettes. Plus difficile de demander aux dealers de le faire figurer sur les pochons de cannabis ou de cocaïne…

Pour autant, l’Etat mène régulièrement des campagnes de sensibilisation aux risques sanitaires que comporte la consommation de drogues, quelles qu’elles soient. En février, Bruno Retailleau, alors ministre de l’intérieur, avait voulu frapper un grand coup en lançant, selon sa propre formule, une campagne de « culpabilisation ». Il expliquait alors en avoir « marre de toujours présenter les consommateurs comme des victimes » et souhaiter faire prendre conscience aux consommateurs qu’ils participaient au financement de structures criminelles. « Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez », pouvait-on entendre dans une des vidéos réalisées pour l’occasion.

L’initiative, de courte durée, s’apparentait plus à une campagne d’affichage politique pour le président des Républicains qu’à une véritable stratégie de sensibilisation. Plusieurs spécialistes de l’addiction avaient alors dénoncé une initiative non concertée, susceptible de stigmatiser les consommateurs et les éloigner des structures de soin, les plus à même de les mener au sevrage.

Arthur Carpentier

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Ajouter un compte Découvrir l’offre Famille Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.