Miss France 2026 : Miss Provence et Miss Aquitaine destituées après la vidéo où elles insultent leurs concurrentes

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Julie Zitouni et Aïnhoa Lahitete sont destituées de leurs écharpes régionales après la publication d’une vidéo dans laquelle Miss Provence traitait notamment de « grosses p*tes » ses concurrentes.

La sanction est tombée. Julie Zitouni, Miss Provence et Aïnhoa Lahitete, Miss Aquitaine, sont destituées de leur écharpe régionale après la publication d’une vidéo dans laquelle la première qualifie de « grosses p*tes » ses concurrentes lors de l’élection de Miss France 2026, aux côtés de la seconde. La sentence a été prononcée dans un communiqué conjoint leurs comités régionaux ce mardi 9 décembre en fin de matinée.

Une décision prise « avec le soutien » de la société Miss France, détaille le texte publié sur Instagram, à la suite des « propos injurieux » tenus par les deux candidates à l’égard des douze demi-finalistes. « Ces paroles et cette attitude sont en totale contradiction avec les valeurs que nos comités s’efforcent de défendre », poursuit le communiqué.

« Il s’agit d’une décision lourde de conséquences mais nécessaire », écrivent les deux délégués régionaux pour l’élection de Miss France. Ils ajoutent que « Julie et Aïnhoa ont présenté des excuses publiques, ainsi qu’aux candidates concernées ». « Nous en prenons acte. Néanmoins, la gravité des propos tenus rend impossible le maintien de leur titre de Miss Provence 2025 et de Miss Aquitaine 2025 », annoncent-ils formellement.

Un « énorme harcèlement en ligne » contre Julie Zitouni

Contactée, la déléguée Provence-Alpes-Côte d’Azur Lydia Podossenoff explique au Parisien qu’il est « toujours très difficile de prendre une décision pareille d’un point de vue humain et nous l’avons prise en responsabilité ». L’ancienne participante au concours, élue Miss Provence 2005, souligne que son rôle de déléguée est « de rappeler que lorsqu’on devient une Miss régionale, on représente un territoire, une histoire et ça implique aussi un comportement à, à avoir. Et forcément, la… ce n’était pas le cas ».

« Pour elle, c’est très dur. Je l’ai eu ce matin au téléphone pour lui annoncer la décision, elle n’arrivait pas à parler. Elle a tout coupé - téléphone, réseaux sociaux... - pour se protéger », insiste celle qui chapeaute également l’élection de Miss Côte d’Azur.

Face à la difficulté de ce que traverse Julie Zitouni, Lydia Podossenoff ne souhaite « vraiment pas l’accabler parce que ce qui se passe autour d’elle est déjà assez difficile ». « Elle subit un énorme harcèlement en ligne. Je suis en train de me renseigner pour justement lui mettre à disposition aussi un soutien psychologique », a insisté l’ancienne demi-finaliste de Miss France 2006.

« Laisser le portable entre les mains des Miss, c’est leur laisser une bombe »

« C’est une décision tout à fait normale vu la gravité des faits, c’est logique. En termes d’images, c’est normal de ne pas laisser passer ça, ce n’est donc pas une surprise », souffle un proche du monde des Miss ce mardi. Si la société Miss France a parfois dû réagir et destituer des élues avant et après l’élection nationale, depuis plusieurs années, ce sont les comités régionaux qui prennent la décision finale, comme cela a été le cas pour Julie Zitouni et Aïnhoa Lahitete.

Un autre habitué du concours est encore plus dur à l’égard des deux jeunes femmes : « À l’époque de Sylvie Tellier, elle n’aurait jamais laissé passer ça, elle qui a toujours été très stricte sur les règles. Il y a aussi un problème lié à l’accès au téléphone portable, qui n’est pas interdit. C’est comme pour les parents, il y a une question d’éducation aux outils : laisser le portable entre les mains des Miss comme des enfants, c’est leur laisser une bombe ».

« Aucune faute ne justifie la haine, l’acharnement ou les menaces sur les réseaux sociaux »

Auprès de La Provence, mais aussi sur ses réseaux sociaux, Julie Zitouni a présenté à plusieurs reprises ses excuses, mais déplore que sa camarade se soit dédouanée des propos tenus : « Je lui ai rappelé que c’était elle qui avait posté la vidéo, que moi j’étais au courant de rien. Elle a préféré se dédouaner car elle sait qu’elle a sa place en jeu. Ce n’est pas bien », a souligné l’ex-Miss de 26 ans, qui affirme avoir reçu plus de « 30 000 messages » depuis le début de la polémique. Aïnhoa Lahitete déclare de son côté qu’elle aurait dû réagir à ces propos inadmissibles et a insisté sur le fait que cela n’était pas en accord avec ses valeurs.

Les deux comités condamnent enfin « le déferlement de cyberviolence et de harcèlement dont Julie et Aïnhoa font l’objet ». « Aucune faute ne justifie la haine, l’acharnement ou les menaces sur les réseaux sociaux », concluent les comités régionaux, alors qu’Hinaupoko Devèze a été sacrée Miss France 2026 ce samedi.

« Elles ont déjà réagi, elles se sont excusées », insiste Hinaupoko Devèze

Interrogée par « Quotidien » ce lundi, la nouvelle reine de beauté a vite balayé la polémique : « Elles ont déjà réagi, elles se sont excusées. Ça a déclenché une vague de harcèlement. Je ne veux pas alimenter ce qu’il se passe déjà sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas envie de revenir sur ce sujet, elles ont elles-mêmes présenté leurs excuses, c’est amplement suffisant ».

Au micro de M6, elle a ajouté ce mardi : « Il est vrai que je ne tolère pas les propos irrespectueux, bien sûr. Après, elles ont présenté leurs excuses, s’en est suivi la sanction qui est tombée ». Elle appelle désormais à aller de l’avant face à un sujet qui « ne (la) concerne pas ».

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